Église verte

Communauté : Les Fioretti – paroisse de la Sainte Famille à Pau (64)

Label : Lis des champs en juin 2020

Catégorie terrain : mettre en valeur un terrain diocésain peu utilisé

Contact : Pierre-Emmanuel Gabe – pgabe@free.fr

 

 

 

De gauche à droite : Nadia Savin – ambassadrice Eglise verte, Pierre Haramburu – prêtre de la paroisse de la Sainte Famille, Paul Patry, Pierre-Emmanuel Gabe – président de l’association, Sébastien Baranton, secrétaire de l’association

 

 

  • Le démarrage

Le terrain de 3.500m2 jouxtant l’église Sainte Thérèse de la paroisse de la Sainte Famille était peu utilisé. Pierre-Emmanuel Gabe et un autre paroissien en reconversion professionnelle, ont souhaité investir cet espace. Un projet de permaculture qui prend soin de la terre, des hommes et partage équitablement les ressources est né ; inspiré par la lecture du Laudato Si’ du pape François et une expérience auprès des réfugiés.

  • L’Église Sainte Thérèse

En mars 2020, l’association les Fioretti (du nom d’un ouvrage dans lesquels sont relatés des épisodes de la vie de saint François d’Assise) a vu le jour. L’équipe, composée de paroissiens, a été soutenue par le Père Haramburu (curé de la paroisse). Les premières étapes ont été essentiellement administratives : signature d’un bail avec le diocèse de Bayonne (propriétaire du terrain), recherche de financement etc.

Au printemps 2020, la petite équipe s’est remonté les manches pour repiquer les 400 premiers plants : haricots, tomates, aubergines, melons, pastèques, courges, maïs, artichauts, fraises etc. Afin de respecter le sol, celui-ci reste toujours couvert et l’on plante en couchant les plants précédents qui vont servir de paillage ; ainsi, nul besoin de bêcher, ce sont les vers de terre qui font le travail. Les espèces ont été mélangées pour limiter la concurrence car chaque espèce a un système racinaire plus ou moins profond et des besoins en minéraux particuliers. Les zones plantées ont été dispersées dans le terrain pour avoir une grande variété d’ensoleillement. Cette première année de récolte, faite sans arrosage ni engrais, est encourageante. Elle est cependant temporaire, en attendant l’aménagement global du terrain avec l’arrivée de « planches de cultures » pérennes.

 

Un forage a rendu l’eau accessible dès l’automne 2020, des collecteurs d’eau sont en projet. Une serre télescopique a été récupérée d’occasion (ancien abri de piscine), une autre serre de 100m2 va être construite à partir de matériaux récupérés sur des chantiers de déconstruction. Leur emplacement a été pensé pour que le soleil soit le seul chauffage. La réverbération des rayons sur une mare au sud et un mur au nord permettra d’étendre la saison de récolte et de protéger les semis.
La variété des zones de plantation va également s’étendre grâce à la récupération : des branches d’élagage broyées (mulch) dont la mairie se débarrassait formeront un bon couvert qui stimule la terre, des bambous sont glanés pour soutenir les plants qui en ont besoin (tomates, courges…) etc.
20 planches de culture (buttes coffrées) de 15m de long ont été construites avec l’aide de bénévoles de la paroisse. Y ont été semés fèves, petits pois, moutarde, blé, ail.
A terme les semis seront réalisés à partir des graines récupérées les années précédentes. Le tout a été dessiné pour rechercher une harmonie visuelle qui dégagera un sentiment de beauté. (Photo : des bénévoles plantant un mandarinier)

 

Une partie du financement provient des dons des paroissiens via une souscription. D’autres recherches de financement, notamment via la Région, des partenaires privés et un crowdfunding viendront compléter les sommes nécessaires au démarrage du projet.
Klervie de Lemps, anciennement assistante sociale ayant exercé dans les services publics et le privé, a rejoint le projet pour prendre en charge le pôle communication-financement-partenariats (photo : les premières planches de culture)

  • Le développement de l’activité

A terme, la totalité du terrain sera cultivée et 4 serres seront opérationnelles.

Le but est de pouvoir vendre des légumes aux personnes du quartier et aux adhérents des Fioretti. Dans quelque temps, l’agrément atelier et chantier d’insertion (ACI) permettra d’accompagner des personnes réfugiées ou immigrées dans leur réinsertion. Elles découvriront ainsi leur nouvelle terre nourricière pour un nouveau départ. Pour l’instant, un partenariat est en cours de création avec une structure locale gérant des demandeurs d’asile.
Pierre-Emmanuel et Klervie planifient de devenir salariés de l’association afin de consacrer du temps à encadrer les bénévoles, un stagiaire, les personnes en réinsertion, et les visiteurs du jardin.
Un accent particulier sera mis sur de courtes formations ouvertes à tous pour s’approprier la permaculture. Ils fourniront ainsi quelques outils pour aider les jardiniers à se lancer dans l’aventure car « se reconnecter au vivant à travers le jardin peut être une vraie source de joie ».

Un petit coin ombragé du terrain sera aménagé afin d’y proposer un lieu de convivialité où déguster une boisson et discuter. Ce lieu sera également utilisé pour des conférences-débats. Une armoire attend son heure dans les locaux de l’église attenante : elle va être investie pour y déposer des semences en vue de les partager.

A gauche : le coin convivial, en avant, une future mare.
En arrière-plan : les végétaux broyés donnés par la mairie qui constitueront un bon apport pour le sol.

 

 

 

 


PS : Habitants des Pyrénées-Atlantiques, Les Fioretti ont besoin de votre vote !
Un concours départemental a lieu actuellement et jusqu’au 4 Janvier pour choisir, parmi une sélection proposée, vos 3 projets préférés dans le 64. Les Fioretti en font partie ! Si nous recevons suffisamment de votes, le projet peut être financé à hauteur de 48 000€ !
Pour voter, rendez-vous sur https://www.budgetparticipatif64.fr/projects/le-budget-participatif-64/collect/etape-de-depot-des-idees/proposals/un-jardin-humain-au-coeur-de-pau?_locale=fr-FR
Merci pour votre soutien !

 

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